Qui suivre ?

Publié le par forsane-alizza

Qui suivre ?

 

 


Règle 11
 

Ils croient que la plus grande cause de division est le sectarisme et le ralliement autour de certains musulmans, sectes, groupes ou individus autres que le Messager d’Allah  et ses Compagnons 

 

 


Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Ceux qui fractionnent leur religion et se divisent en sectes, tu n’as pas à répondre d’eux. » (
Al-An'âm, v.159)

 

Ibn Kathîr dit : « Le sens apparent est que ce verset s’applique à toute personne se séparant de la religion d’Allah et s’y opposant. Allah a envoyé Son Prophète avec la guidée et la religion de vérité afin qu’elle prédomine sur toute autre religion, et sa législation est unique et ne comporte aucune divergence ou division. » [At-Tafsîr (2/262)] Allah dit : « Ne faites pas partie des polythéistes, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. » (Al-Mu’minûn, v.53)

 

Ibn Kathîr dit : « Les membres de cette Communauté ont également divergé entre eux en des groupes, tous égarés sauf un, et ils sont Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ceux qui s’attachent au Livre d’Allah, la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), et ce sur quoi étaient les premiers de cette Communauté parmi les Compagnons, leurs successeurs et les imams des musulmans passés et contemporains. Al-Hâkim rapporte dans Al-Mustadrak qu’on interrogea le Prophète (r) à propos du groupe sauvé et il répondit : « Ceux qui sont sur ce quoi je suis, moi et mes Compagnons. » » [At-Tafsîr (3/572)]

 

Dans le hadith de Al-Hârith Al-Ash’ârî (t), le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Je vous ordonne cinq choses qu’Allah m’a ordonnées : l’écoute, l’obéissance, le djihad, l’émigration, et Al-Jamâ’ah, car celui qui se sépare du groupe uni des musulmans ne serait-ce que d’un empan a défait le nœud de l’islam noué à son cou, sauf s’il revient sur cela, et celui qui lance un appel de l’époque antéislamique fait partie des habitants de l’Enfer. » Un homme dit : « Ô Messager d’Allah ! Même s’il prie et jeûne ? » Il répondit : « Même s’il prie et jeûne. Appelez donc à la voie d’Allah qui vous a nommés musulmans, croyants, serviteurs d’Allah. » [Sahîh Al-Jâmi’ (1742)]

 

On dit à Ibn ‘Abbâs : « Suis-tu la voie de ‘Alî ou de ‘Uthmân ? » Il répondit : « Ni l’une ni l’autre, je suis la voie du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). » [Sharh Usûl Al-I’tiqâd (132/133)]

 

« Sache que lorsque la terre s’est emplie de ténèbres, que la plupart de ses habitants se sont éloignés de la lumière de la révélation, se divisant en sectes et partis dans le Faux, sans rien pour les réunir, [si nombreux] que Seul peut les dénombrer Celui qui les a créés, ils ont perdu la lumière de la prophétie et sont revenus à la seule raison. Ils furent alors comme l’a dit le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) qui le rapporte de son Seigneur : « J’ai créé Mes serviteurs sur la voie droite, mais les démons sont venus à eux et les ont éloignés de leur religion, en leur interdisant ce que Je leur avais permis, et en leur ordonnant de M’associer ce sur quoi Je n’ai révélé aucune preuve. Allah observa les habitants de la terre et les détesta, arabes et non arabes, sauf un groupe des Gens du Livre. » [Muslim (2865)] Ainsi, Il détesta tous les adeptes de la raison, sauf un groupe s’attachant à la Révélation, et lorsqu’ils perdirent la lumière de la Révélation leur raison ne leur servit qu’à adorer les statues, les croix, le feu, les étoiles, le soleil, la lune, elle ne leur apporta que la confusion, le doute, la sorcellerie, ou la négation du Créateur et la mécréance en Lui. Ils n’en tirèrent que le dégoût du Seigneur envers eux et Son détournement vis-à-vis d’eux. Allah fit se lever le soleil de la Révélation comme un flambeau éclatant dans ces ténèbres, et en fit don aux habitants de la terre dans leur raison, leur cœur, leur lieu de vie et de repos. Un bienfait pour lequel ils ne peuvent être suffisamment reconnaissant, et ils ont vu avec la lumière de la Révélation, ce que leur raison ne leur a jamais permis de voir, et ils ont vu à la lumière de la Révélation ce que leurs avis ne leur ont jamais permis de voir, ils furent donc comme Allah le dit : « Allah est l’allié de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres vers la lumière. » [Al-Baqarah, v.257] ; « Alif, Lâm, Râ. Voici un livre que nous avons fait descendre sur toi, afin que – par la permission de leur Seigneur – tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la lumière, sur la voie du Tout Puissant, du Digne de louange » « Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit [le Coran] émanant de Notre ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi; mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs.  » [As-Shûrâ, v.52] ; « Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie, lui attribuant une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? » (Al-Ancâm, v.122)

 

L’avant-garde a donc cheminé sur la clarté de cette lumière qui n’a pas été éteinte par les tempêtes des passions, ni masquée par les ténèbres des avis. Ils ont recommandé à leurs successeurs de ne pas s’éloigner de la lumière qu’ils leur avaient transmise, et de ne pas quitter leur voie. À la fin de leur époque, les adeptes de l’innovation, Al-Khawârij, Al-Qadariyyah, et Al-Murji’ah sont apparus, et ils se sont éloignés de la lumière sur laquelle étaient les premiers de cette Communauté. Malgré tout, ils ne se sont pas totalement écartés d’eux, mais ils glorifiaient les Textes, s’appuyaient sur eux, et leurs donnaient priorité sur la raison et les avis. Aucun d’entre eux n’a prétendu que la raison s’opposait aux Textes, mais ils les ont mal compris et ont considéré ce qui leur en paraissait sans prendre en compte ceux qui les ont précédés, car ils étaient d’avis que s’ils suivaient leurs traces, ils les imiteraient aveuglément. Les Compagnons et leurs successeurs vivants à leur époque les appelèrent de toutes parts, les accusèrent de grandes choses, s’innocentèrent d’eux, et avertirent de la manière la plus dure contre leur voie. Ils étaient d’avis qu’il ne fallait pas les saluer, ni s’asseoir avec eux, et leurs propos à leur sujet sont connus dans les livres de la Sunna, et sont trop nombreux pour être mentionnés ici. Lorsque [les adeptes de la secte] Al-Jahmiyyah se multiplièrent à la fin de l’époque des successeurs des Compagnons, ils furent les premiers à opposer la Révélation à la raison, mais malgré tout ils étaient peu nombreux au départ, réprimés et humiliés par les imams. Le premier d’entre eux et leur shaykh fut Al-Ja’d Ibn Dirham, il cacha aux gens certaines choses, car il était l’enseignant et le shaykh de Marwân Ibn Muhammad, c’est pourquoi on le nommait Marwân Al-Ja’dî, et c’est par lui qu’Allah retira aux Omeyyades la royauté et le califat, les dispersa et les détruisit totalement, avec l’aval du shaykh des négateurs [des Attributs d’Allah] ! Lorsque son cas se répandit parmi les musulmans, Khâlid Ibn ‘Abd Allah Al-Qasrî – l’émir d’Irak – le fit chercher et le trouva. Il prononça le sermon du jour du sacrifice, et la dernière chose qu’il dit dans son sermon fut : « Ô gens ! Sacrifiez, qu’Allah accepte vos sacrifices. Quant à moi je vais sacrifier Al-Ja’d Ibn Dirham, car il prétend qu’Allah ne s’est pas adressé de vive voix à Mûsâ et qu’Il n’a pas pris Ibrâhîm pour ami privilégié ! Qu’Allah soit élevé très au-dessus de ce que prétend Al-Ja’d. » Puis il descendit et l’égorgea au pied de la chaire, et ce fut son sacrifice.

 

Puis, cette innovation s’éteignit et fut comme des cailloux jetés au loin, et à ce moment les gens furent tous unis pour dire qu’Allah est au-dessus de Ses cieux sur Son Trône, détaché de Ses créatures, décrit par les Attributs de perfection, les caractères de majesté, qu’Il s’est adressé de vive voix à Son serviteur et messager Mûsâ, et qu’Il s’est manifesté à la montage, la réduisant en poussière. Ceci, jusqu’à ce qu’arrive au pouvoir ‘Abd Allah Al-Ma’mûn (198H/813G) qui aimait les sciences et dont les assises étaient emplies de savants de diverses sciences, et ainsi son amour de la raison le domina et il ordonna de traduire les ouvrages grecs en y consacrant les traducteurs du pays, et on les traduisit pour lui. Les gens s’occupèrent par cela et le roi acquérait tout ce qui se vendait. Dans ses assises, prit les devants un groupe de Al-Jahmiyyah que son père Ar-Rashîd avait pourtant poursuivis, emprisonnés et tués. Ils emplirent ses oreilles et son cœur de leurs croyances, et il les accepta, les apprécia, y prêcha les gens, et châtia pour elles. Son règne ne dura pas, et lui succéda Al-Mu’tasim – qui est celui qui frappa l’imam Ahmad Ibn Hanbal – qui y appela après lui. Les adeptes de Al-Jahmiyyah le soutenaient, appelaient à lui, et lui disaient que c’était ainsi qu’on exemptait le Seigneur de toute ressemblance avec Ses créatures (At-Tashbih), de toute comparaison (At-Tamthîl) et du fait de Lui attribuer un corps (At-Tajsîm). Ce sont eux qui se sont imposés dans sa proximité et ses assises, les juges et gouverneurs étaient des leurs et suivaient leur roi. Malgré tout, ils n’ont pas eu l’audace d’abolir les Textes et de leur préférer les avis et la raison, car l’islam était puissant et fort, le marché du hadith était prospère, les leaders de la Sunna apparents, mais ils tournaient et gravitaient autour de cela. Ils entraînèrent les gens par les encouragements et avertissements, certains étaient aveugles et leur répondaient favorablement, d’autres détestaient cela mais étaient tenus par une chose qu’ils leur demandaient, alors que leur cœur était empli de la sérénité de la foi.

 

Allah affermit des gens en mettant leur cœur qui était plus solide qu’un rocher et plus robuste que le fer, au service des Sa religion. Il en fit des imams par lesquels se dirigent les croyants, après qu’ils aient patienté et eurent pleine certitude en Ses versets, car c’est par la patience et la certitude qu’on atteint l’imamat dans la religion. Allah dit : « Nous avons élu parmi eux des imams qui guidaient par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets. » (As-Sajdah, v.24)

 

Ils ont patienté sur les torts douloureux que leur ont causé Al-Jahmiyyah, et ils n’ont pas délaissé la Sunna du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam)  lorsqu’ils leur firent toutes les promesses pour qu’ils la délaissent et les menacèrent des pires châtiments.

 

Puis, par Sa miséricorde, Allah mit fin à ce trouble, étouffa cette parole, secourut puissamment la Sunna, et accorda une victoire éclatante à ses adeptes, jusqu’à ce qu’on y appelle du haut des chaires, dans toutes les villes et campagnes, et on écrivit à cette époque sur la Sunna des ouvrages que seul Allah peut dénombrer. Puis, cette époque et ses habitants disparurent et leur succédèrent leur descendance qui appelait au livre d’Allah et la Sunna de Son Messager avec clairvoyance, jusqu’à ce que viennent ceux qui n’ont pas d’équivalent, et sont réellement les armées de Satan, les opposants à la voie des messagers par leur raison et leur avis, parmi Al-Qarâmitah, Al-Bâtiniyyah et les hérétiques qui appelaient uniquement à la raison, en prétendant que les révélations des messagers s’opposaient au raisonnable ! Ce sont eux qui ont réellement imposé cette voie, en paroles et actes, et ils firent à l’islam et ses adeptes ce que l’on sait, ils vainquirent plusieurs fois les troupes du Calife, tuèrent les pèlerins, arrivèrent jusqu’à la Mecque et y tuèrent tous les pèlerins qui y arrivaient, arrachèrent la pierre noire de son socle, leurs torts se renforcèrent, leur cas s’aggrava, et à travers eux les troubles augmentèrent.

 

Le fondement de leur voie est que les informations données par les prophètes s’opposent à la raison, et si la raison et le Texte s’opposent, nous donnons priorité à la raison ! Ils dirent : nous sommes les partisans de la raison, ses prêcheurs, nous combattons pour elle et la prenons pour juge !

 

À leur époque, les mécréants dominèrent de nombreuses terres d’islam en Orient et en Occident, et le pilier de l’islam allait s’écrouler sans la défense de Celui qui s’est chargé de sa protection jusqu’à hériter de la terre et de ses habitants. Puis leur appel s’éteignit en Orient, mais ils apparurent progressivement au Maghreb jusqu’à s’installer et s’imposer, ils dominèrent de nombreux pays du Maghreb puis se répandirent dans de nombreux pays jusqu’à parvenir en Égypte qu’ils dominèrent. Ils y construisirent le Caire et y lancèrent clairement leur appel, sans s’en cacher, eux, leurs gouverneurs, leurs juges, et leurs adeptes. C’est à leur époque que furent écrites les épîtres Ikhwân As-Safâ, Al-Ishârât, As-Shifâ et les livres de Ibn Sînâ qui dit : « Mon père était un des prêcheurs à Al-Hâkimiyyah. » À leur époque, la Sunna, ses livres et récits ont été détruits et ne persistaient qu’en secret, et celui qui les lisait, les mentionnait ou les écrivait courait le plus grand danger. L’emblème de cet appel était la priorité donnée à la raison sur la révélation. Ils dominèrent les pays du Maghreb, l’Égypte, le Shâm et le Hijâz, et même l’Irak une année. Les adeptes de la Sunna parmi eux étaient comme les Gens du Livre parmi les musulmans, plus encore les Gens du Livre trouvaient auprès d’eux sécurité, honneur, fierté, ce que personne parmi les adeptes de la Sunna ne pouvait atteindre ou convoiter. Combien leurs épées ont-elles été dégainées sur le cou des savants, combien d’héritiers des prophètes sont-ils morts dans leurs prisons, combien de Sunna ont-elles disparues et ont été remplacées par des innovations et des égarements ! Ceci, jusqu’à ce qu’Allah ne tire la Communauté et la religion de leurs mains à l’époque de Nûr Ad-Dîn et son neveu Salâh Ad-Dîn. Il guérit l’islam de ses maux, après avoir laissé les musulmans dépouillés, et ils se sont éveillés après une longue période de torpeur au point que s’en réjouisse les habitants des cieux et de la terre, et une nouvelle lune s’est levée après avoir déclinée, son âme s’est renforcée après avoir été prête à quitter son corps et qu’on ait dit : « Qui peut la guérir ? » Allah libéra par Son serviteur et ses armées Bayt Al-Maqdis des mains des adorateurs de la croix, et chaque défenseur d’Allah et de Son Messager prit une part de la défense de Sa religion. La parole de l’islam et la Sunna s’éleva, on y appela ouvertement, et on dit : ô défenseurs d’Allah ! Ne délaissez pas le djihad car il est la meilleure provision pour le Jour de la Résurrection.

 

Les gens vécurent un temps sur cette lumière, jusqu’à ce que les ténèbres recouvrent les pays d’Orient et qu’on transgresse contre la lumière de la prophétie et de la révélation, et qu’on donne priorité à la raison, aux avis, à la politique, aux sentiments, et la pensée sur la Révélation, sont alors apparues la philosophie, la logique et ce qui en découle. Allah leur envoya des serviteurs doués d’une force terrible, qui pénétrèrent à l’intérieur des demeures et dévastèrent les villes et pays, et le nom de l’islam faillit disparaître. Le symbole et savant de cette secte vers lequel ils revenaient, le leader de tous ceux qui opposent la révélation à la raison, leur imam à son époque, le défenseur de la mécréance et du polythéisme : At-Tûsî. On ne connaît personne à son époque ayant autant opposé la raison et les Textes, il tenta de totalement annihiler les Textes et d’imposer l’appel philosophique. Il mit des démonstrations [philosophiques] à la place des sourates et versets et dit : ce sont des raisonnements irréfutables et évidents qui s’opposent à ces Textes transmis ! Il s’opposa aux savants de l’islam et aux adeptes du Coran et de la Sunna par l’épée, et il prit le dessus sur tous, en voulant annihiler l’appel de l’islam. Il attribua les écoles et bâtiments des musulmans aux sorciers et cartomanciens, aux philosophes, hérétiques et logiciens, et il tenta de faire cesser l’appel à la prière et de tourner la prière vers le pôle Nord, mais ceux qui se chargeaient de protéger l’islam et le secourir s’y opposèrent.

 

Tout cela est le fruit de ceux qui opposent la Révélation et la raison, et donnent priorité à la raison sur les Textes. Garde toujours à l’esprit le récit de leur shaykh, car il fut le premier à opposer la raison et les Textes, et à donner priorité à la raison, et il est arrivé au Diable ce qu’Allah t’a rapporté. Ce shaykh transmis à ses élèves cette opposition, et chaque trouble et fléau qui ne cesse de toucher les prophètes et leurs adeptes lui est dû. Le fondement de tout fléau dans le monde, comme l’a dit Muhammad As-Shahrastânî, est l’opposition du Texte à la raison, et la priorité donnée aux passions sur la Législation, et les gens vivent encore jusqu’à ce jour dans les maux de cette opposition et ses conséquences malheureuses. C’est auprès d’Allah que nous nous plaignons et de Lui dont nous espérons l’aide.

 

Puis sont arrivées avec ce shaykh contemporain – opposant la raison et les Textes – des choses inconnues avant lui : les oppositions de Al-cUmaydî, les réalités de Ibn ‘Arabî, les doutes de Ar-Râzî, et se développa le marché de la philosophie et de la logique, et les sciences des ennemis des messagers desquelles ils se réjouissaient lorsque les prophètes vinrent à eux avec des preuves évidentes, et les pays et le prêche tombèrent dans les mains des maîtres de ces sciences. Puis Allah observa Ses serviteurs et vint au secours de Son Livre et Sa religion. Il forma une armée qui combattit ces rois par l’épée et la lance, et une autre armée qui combattit leurs savants par la preuve et la démonstration. Puis au début du huitième siècle apparut un génie par eux, et Allah fit venir pour Sa religion Shaykh Al-Islâm Abû Al-‘Abbâs Ibn Taymiyyah, qu’Allah sanctifie son âme. Il consacra sa vie à les combattre, par la main, le cœur, la langue, et il montra aux gens leurs faussetés, tromperies, et dissimulations. Il les affronta avec une raison saine, des Textes authentiques, et ainsi guérit et redonna la santé, montra leur contradictions et leur opposition au jugement de la raison qu’ils prennent pourtant comme argument et vers laquelle ils appellent, montrant qu’ils étaient ceux qui délaissaient le plus ses règles et théories. Ainsi, ils n’ont ni révélation ni raison, et il les renvoya dans leur trou et leur décocha leurs propres flèches. Il montra que la raison authentique est au service des Textes des prophètes, témoigne de leur authenticité, et les détails de ces questions se trouvent dans ses livres. Celui qui s’adresse un conseil et se détourne de son avis : « Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous (suivons leurs traces) les prenons pour exemple » Voit la réalité des choses : « Celui qu’Allah prive de lumière n’en aura aucune » (An-Nûr, v.40)

 

L’essentiel est que tout fléau frappant le monde, en général ou en particulier, vient de l’opposition entre la Révélation et la raison, et la priorité donnée aux passions sur l’ordre [divin], et seul celui qu’Allah préserve est épargné. » [As-Sawâciq Al-Mursalah de Ibn Al-Qayyim (3/1068)]

 

Je dis : Ceci jusqu’au douzième siècle où Allah envoya l’imam, le revivificateur Muhammad Ibn ‘Abd Al-Wahhâb At-Taymî qui appela au message des prophètes dans l’Unicité pure, surtout dans les fondements suivants :

 

 1 – L’Unicité de l’adoration qu’on nomme également Unicité de la Divinité, au sujet de laquelle le shaykh a écrit de nombreux livres et épîtres en raison de son importance. De même qu’écrivirent abondamment à ce sujet après lui ses enfants, petits-enfants et élèves, et certains d’entre eux ont commenté les livres du shaykh sur cette partie de l’Unicité.

 

2 – L’interdiction de l’intercession innovée et la confirmation de l’intercession légiférée.

 

3 – L’interdiction de voyager vers autre que les trois mosquées dans un but religieux, quel que soit ce lieu. N’entre pas dans cette interdiction le fait de voyager pour la recherche de la science, le commerce, le fait de rendre visite aux vivants comme les savants ou les adorateurs cheminant sur la voie des pieux prédécesseurs, et d’autres voyages de ce type où on ne vise pas un lieu particulier.

 

4 – L’interdiction de construire sur les tombes, de les recouvrir, de les illuminer et d’y demeurer longuement, comme cela a été indiqué dans la Sunna authentique et les nombreux récits.

 

5 – La sacralisation et la vénération d’Allah par la foi en Ses Noms et Attributs, comme cela est rapporté dans les versets et hadiths. La confirmation de cela, leur transmission comme ils sont parvenus, sans ressemblance, comparaison ou négation [des Attributs].

 

6 – La réprobation des innovations inventées dans l’adoration, la voie suivie, et le prêche.

 

7 – L’accessibilité de la science aux gens par l’enseignement, et l’écriture d’épîtres qui conviennent à la compréhension de l’ensemble des gens dans l’exposé de l’Unicité et ce qui s’y oppose comme polythéisme, et dévoilement des ambiguïtés de ses opposants. Ainsi, ses écrits ne s’adressaient pas uniquement aux élites, mais il était un imam pour tous, qu’Allah lui fasse miséricorde, sur la voie des prophètes et messagers.

 

Allah l’a soutenu par l’imam Muhammad Ibn Saûd qui accepta cet appel, aima la shaykh, et lui promit de l’aider et d’être avec lui face à ceux qui s’opposaient à son appel et sa rectification. Le shaykh a donc fait suivre sa science du prêche et de la rectification, et l’imam le soutenait en portant son épée sur ceux qui s’opposaient à la vérité. Ainsi, l’appel du shaykh se répandit, et parmi ses résultats on vit la création d’un état islamique sur la voie des pieux prédécesseurs au cœur de la Péninsule Arabique. Allah l’affermit sur terre, il ordonna le bien, interdit le mal, revivifia le jugement par la Charia qui avait disparu, et on ne vit à notre époque aucun pays islamique sur une voie similaire, et de nombreux musulmans ont profité de cet appel dans le Monde Arabe, sur le continent Indien et le continent Africain. Sans Allah, puis l’existence de cet appel, les enseignements de l’Unicité auraient disparu en de nombreuses contrées musulmanes, et la louange revient à Allah au commencement et à la conclusion.

 

Shaykh Fawzân dit :

 

Cette règle englobe la précédente qui est la règle du rassemblement, et que la religion des musulmans ne peut exister que sur le rassemblement et l’union entre les musulmans. Cette règle montre que l’isolement et la séparation vis-à-vis du groupe des musulmans amène le mal et ouvre une brèche dans l’union des musulmans. Le musulman ne doit pas s’isoler par un avis, une école, une voie, mais son école et sa voie doit être la voie du groupe des musulmans. Même si en lui-même il a un avis et une compréhension qui lui est propre, il ne doit pas l’exposer aux gens mais revenir à l’avis du groupe des musulmans et laisser et incriminer son avis et sa compréhension. Si chacun avait la liberté de choisir, la liberté d’explorer et d’afficher de nouveaux avis inventés, même s’il pense que cela est authentique, tant que cela influe sur l’union des musulmans et divise leurs pensées, il ne lui est pas permis de l’exposer.

 

Les Compagnons délaissaient leurs opinions, même si elles étaient fondées sur le Coran et la Sunna. Ils les délaissaient si elles touchaient l’union des musulmans. Ainsi, lorsque le Commandeur des Croyants ‘Uthmân accomplit quatre raka’ât à Mina, alors que le grand Compagnon ‘Abd Allah Ibn Masûd était d’avis qu’il ne fallait en accomplir que deux à Mina, lorsqu’il priait derrière ‘Uthmân, il accomplissait quatre raka’ât. Lorsqu’on l’interrogea sur cela, il répondit : « Ô mon enfant ! La divergence est un mal. » [Al-Bukhârî (1034) et Muslim (19/690)] Ainsi, il priait avec ‘Uthmân quatre raka’ât alors qu’il était d’avis qu’il ne faut en accomplir que deux à Mina. Il délaissa son avis pour celui du Commandeur des Croyants afin d’amener l’union. Ceci concernant la prière qui est le plus grand pilier de l’islam après les deux attestations, alors que dire de celui qui invente de nouvelles compréhensions et de nouveaux avis puis les expose aux gens, concernant leur prière et leurs adorations ? Cela trouble les gens. Il leur dit : untel a dit, un autre a dit…alors que les gens ne doivent cheminer que sur une seule et même voie. Arrive untel qui expose des contradictions et de nouveaux avis auxquels il est parvenu par sa compréhension et sa pensée, et veut en convaincre les gens. Nul doute qu’il trouvera des gens pour le suivre et apprécier son avis, et ainsi survient la division parmi les gens. Il est donc obligatoire au musulman d’être conscient de cette chose et de préserver l’unité et le rassemblement des musulmans. Parfois il délaisse une chose pour une autre moindre si cette dernière amène l’union, il doit délaisser ce qu’il préfère pour une chose moindre afin d’amener l’union des musulmans. Je vous ai donc donné pour exemple Ibn Mas’ûd délaissant ce qu’il pensait être meilleur, qui est de prier deux raka’ât, pour un avis qu’il jugeait moindre, qui est d’accomplir quatre raka’ât, afin d’unir les musulmans. Et ce tant que ça ne porte pas atteinte à la religion, et si c’est le cas alors non, il est obligatoire au musulman de délaisser son avis et sa compréhension, même si c’est pour lui ce qui est meilleur. Alors que dire si l’avis du groupe des musulmans est ce qui est meilleur, et ce sur quoi est leur opposant ce qui est moindre, ou inauthentique ?

 

Les étudiants et ceux qui s’attribuent à la science doivent être conscients de cette règle : si le musulman a des avis et compréhensions qui lui sont propres, et que le fait de les exposer provoquerait confusion et opposition, il ne doit pas les exposer et cheminer sur l’avis du groupe des musulmans, car cela est plus sûr pour lui et plus proche de la vérité. 

 

L’auteur dit :

 

Oui, sans aucun doute lors des troubles.

 

Shaykh Fawzân dit :

 

Si cela conduit à l’opposition et la division, cela est blâmable sans aucun doute. Même s’il considère cela comme un effort d’interprétation qu’il a déduit du Coran et de la Sunna, le fait de le délaisser pour l’avis du groupe des musulmans est meilleur que son seul avis, afin d’amener l’union. Je vois aujourd’hui des étudiants exposer des questions qui troublent les gens : « Que dis-tu alors qu’untel dit cela, et un autre cela… » Alors que les gens, louange à Allah, cheminent sur une seule route et une voie saine, et qu’aucune divergence n’est arrivée. Nous ne voulons pas qu’un, deux ou plusieurs individus viennent et disent des choses, même s’ils considèrent que c’est la vérité. Si cela est vraiment nécessaire, qu’il travaille seul et ne le propage pas parmi les gens, bien que le fait qu’il travaille avec les gens soit meilleur que le fait qu’il s’isole en travaillant seul. C’est là mon avis.

 

L’auteur dit :

 

Qu’Allah vous accorde la sécurité. Mon but derrière cette question est : vers qui doit-on revenir ? Le Comité Permanent ou le Collège des Grands Savants ? Car le Comité Permanent peut ne pas être d’accord avec certains membres du Collège des Grands Savants.

 

Shaykh Fawzân répondit :

 

Le Comité Permanent n’est pas tout. Mais tout ce sur quoi est uni la société musulmane, dans ce pays et ailleurs : les gens prient, jeûnent, acquittent la Zakât, sacrifient chaque année, célèbrent les fêtes, et il n’y a pas de divergence entre eux. Mais des gens viennent et apportent de nouvelles questions qui ont divisé et désuni les gens, c’est cela que nous visons. Nous disons : laissez les musulmans sur ce quoi ils sont, louange à Allah vous ne les trouvez pas dans le Faux, ce sont des questions sur lesquelles il peut y avoir différentes compréhensions, et la compréhension du groupe des musulmans est meilleure que la compréhension de l’individu, de ce qui divise les gens. Même si tu considères que cela est meilleur, la division que cela implique est un mal immense, et nous avons mentionné la parole de ‘Abd Allah Ibn Mas’ûd : « La divergence est un mal. » Donc on doit s’écarter de tout ce qui conduit à une divergence ou un trouble. Et Allah est plus savant.

 

L’auteur dit :

 

Il y a un sujet important qui est la division des musulmans en partis, sectes et groupes. Donc, les partis et l’organisation dans un groupe sont-ils permis ?

 

Shaykh Fawzân répondit :

 

Allah dit : « Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne vous divisez pas. » alors comment la division en partis pourrait-elle être permise ? Allah dit : « Ne vous divisez pas. » Et Il dit : « Ceux qui fractionnent leur religion et se divisent en sectes, tu n’as pas à répondre d’eux. » Allah a ordonné à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de s’innocenter de ceux qui divisent. Vous entendez dans les sermons : « La protection d’Allah est sur le groupe, et celui qui s’en écarte, s’écarte vers l’Enfer. » Allah dit : « ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. » La calamité réside dans le fait que chacun se réjouit de ce sur quoi il est, car s’il se réjouit de son éloignement, il ne reviendra pas, alors que celui qui divise mais n’est pas serein peut revenir. C’est-à-dire que s’il doute de ce sur quoi il est, un retour est possible, alors que celui est sûr de ce sur quoi il est, pense que c’est la vérité et s’en réjouit, c’est là une calamité, et on n’espère pas de lui un quelconque retour « chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait » On n’espère pas d’eux un rassemblement alors qu’ils sont ainsi, qu’Allah nous préserve.

 



Source : Al-Isbâh

Traduit et publié par les Salafis de l’Est

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